Gaz à effet de serre dans les Télécommunications
Les infrastructures de télécommunication sont omniprésentes, jouant un rôle essentiel dans notre façon de communiquer et de gérer au quotidien nos activités. Cependant, la maniabilité des outils de NTIC (ordinateurs, portables, tablettes, …) connectés à celles-ci dans ce monde devenu un « village moderne » rendent permanent la mise en service de ces infrastructures de télécommunication. En effet, qu’il s’agisse de transmettre des appels téléphoniques, des données internet ou des signaux de télévision, ces infrastructures dépendent de l’énergie électrique pour fonctionner correctement. L’énergie électrique qui est consommée est principalement produite par un générateur diesel qui devrait fonctionner 24/7 substituée parfois par celle du réseau public, un banc de batteries, un parc solaire.
La consommation en combustible (mazout) du générateur diesel alimentant de façon prépondérante en électricité ces sites d’infrastructures de télécommunication, à travers les différentes provinces de la République Démocratique du Congo est un grand défi à relever dans cette ère qui a pour objectif de réduire les émissions à effet de serre.
Ainsi, étant donné que les sources de distributions d’énergies (générateurs diesel, panneaux solaire, batteries) sont commandées et contrôlées par des dispositifs électriques, électroniques, automates programmables pour un fonctionnement adéquat et rentable. L’une des options parmi tant d’autres s’avère de mener des actions sur ces derniers afin de réduire tant soit peu les heures de fonctionnement d’un générateur diesel.
Pour un cas typique, selon la capacité (puissance apparente, la charge électrique alimentée), un générateur diesel consomme 0,2 à 0,4 litre de mazout par kilowattheure produit, soit une consommation moyenne de 0,3litre/kWh. En considérant la quantité d’énergie que libère un litre de diesel qui est de 35.8MJ/litre et le facteur d’émission du CO2 qui est de 2.68 kg de CO2.
On peut déduire que pour 10000 infrastructures de télécommunications en République Démocratique du Congo, qui ont à chacune un générateur diesel approvisionnés à 1000 litres de mazout, une émission de 26800 tonnes de CO2 serait répandue dans l’atmosphère. Soit pour une consommation moyenne, un générateur diesel produirait 0.804 kg de CO2, dans l’ensemble 8040 kg de CO2. Nous ne considérons pas que le générateur peut être plus anciens ou mal entretenus, et que la qualité du combustible peut être mauvaise, quoique ces facteurs soient très influents.
En conclusion, arriver à obtenir l’arrêt ou le repos prolongé du générateur diesel, et permettre la fourniture électrique à un banc de batteries, un réseau électrique public ou un parc solaire s’avère une piste de solution à la fois écologique et économique pour les régions tropicales.
Rohi Mpiana
Superviseur des Projets
OPTIMUM SOLUTIONS
